RM 929 - Hommes
Gabriel Marcel
1933
Huile sur toile
Signé en bas à gauche “JE Blanche”
x cm - x in.
Provenance :
Localisation inconnue
Expositions :
Bibliographie :
Bialek Mireille, Jacques-Emile Blanche à Offranville, peintre-écrivain, Offranville, mairie d’Offranville - musée Jacques-Emile Blanche, 1997, p. 80, reproduit en noir et blanc
Gabriel Marcel (1889-1977) nait à Paris, fils d’un diplomate agnostique et d’une mère juive qui décède alors qu’il n’a que trois ans. Élève du lycée Carnot puis étudiant à la Sorbonne, Gabriel Marcel poursuit trois passions pour lesquelles il semble également doué: la musique, le théâtre et la philosophie. Il suit les cours de Bergson au Collège de France. À 21 ans, il obtient l’agrégation de philosophie. Son premier poste d'enseignement est au lycée de Vendôme, en 1911, puis il est muté au lycée Condorcet de Paris, puis à Sens. Des ennuis de santé et un certain manque d’enthousiasme le conduisent à renoncer dès 1923 à la carrière d'enseignant. Gabriel Marcel s’est investi en parallèle dans le théâtre. Ses deux premières pièces paraissent en 1914 sous le titre : Le Seuil invisible. D'autres œuvres suivront, sans jamais rencontrer le succès escompté par l’auteur (Le dard, La chapelle ardente, Un homme de Dieu…). Gabriel Marcel entreprend aussi une thèse consacrée au problème de l’intelligibilité religieuse, qu'il n'achèvera pas. Ses notes et ses analyses sur la question vont cependant alimenter la matière de son plus grand chef-d’œuvre philosophique, "Le Journal métaphysique". À cette époque, Gabriel Marcel n’est pas encore chrétien, mais, confronté très jeune à la mort par la perte de sa mère, il reste passionné par la question de la transcendance. Pendant la Première Guerre mondiale, il s’engage au sein de la Croix-Rouge comme volontaire au service des disparus, et avait participé à des expériences métapsychiques visant à communiquer avec l’au-delà. En 1919, il épouse Jacqueline Boegner et ils adoptent un enfant, Jean-Marie. En 1926, il crée chez Plon la collection de littérature internationale "Feux croisés", tout en poursuivant ses activités d'écrivain, de conférencier, d'auteur dramatique, de critique littéraire et musical. Sa conversion au catholicisme, en 1929, marque un tournant décisif dans son itinéraire intellectuel. Dans les années trente, il collabore aux revues catholiques Sept, La Vie intellectuelle et Temps présent. Après la guerre, il acquiert une notoriété internationale et termine sa carrière couvert d'honneurs.
Voir fiche n°1420.